Aide au démarrage pour la moto, partie 1

Les problèmes de démarrage arrivent toujours au moment le plus inopportun. En effet, les pannes (qu'il s'agisse de petites pannes ou de pannes plus importantes) ne tiennent pas compte de nos agendas ! S'il s'agit d'une petite panne, la liste suivante des premiers points à contrôler vous permettra peut-être de parvenir à démarreur votre moteur. 

Parfois, les problèmes de démarrage ont des causes toutes simples. Il s'agit alors simplement de savoir comment les trouver...

Sur le commodo de droite se trouve le coupe-circuit, portant la plupart du temps les inscriptions « RUN » et « OFF ». La majorité des motards n'utilisent toutefois presque jamais cet « interrupteur d'arrêt d'urgence de l'allumage » et l'oublient pour le compte.

Certains petits farceurs connaissent pourtant ce bouton et s'amusent en passant à le mettre en position « OFF ». Petit côté vicieux : le démarreur continue alors de fonctionner, mais le courant d'allumage est interrompu. Certaines motos ont déjà ainsi atterri chez le garagiste pour cette raison...

Ces petits farceurs ont également pu retirer une cosse de bougie d'allumage. Assurez-vous donc que toutes les cosses de bougie d'allumage de votre moteur sont bien en place. Les câbles sont-ils bien fixés aux cosses et les cosses sont-elles bien fixées aux bougies ? 

Le contacteur de sécurité de la béquille latérale doit vous empêcher de partir avec la béquille latérale déployée. Il est intégré dans le logement de la béquille latérale et se trouve ainsi en première ligne pour recevoir l'humidité et la saleté de la route. Son dysfonctionnement est toutefois plus facile à détecter que pour le coupe-circuit. En effet, il ne se passe rien lorsque vous actionnez le bouton de démarrage. La première mesure à effectuer est un contrôle visuel. 

Même si la béquille latérale semble correctement repliée, il suffit déjà pour un dysfonctionnement que la saleté la décale d'un seul millimètre par rapport à son positionnement correct. Nettoyez avec ce que vous avez à portée de main : chiffon, tissu ou un peu d'huile dégrippante ou de spray de contact. 

Sur les motos dotées d'un commutateur d'embrayage, l'embrayage doit être actionné pour permettre le passage du courant d'allumage. Ce commutateur peut lui aussi être défectueux. Pour s'en assurer rapidement, vous pouvez contourner le commutateur en raccordant les deux cosses de câbles au commutateur.

Même si le témoin de ralenti s'allume, il arrive parfois que le ralenti ne soit pas encore correctement enclenché. Sur certaines motos, le circuit électrique du démarreur ou de l'allumage est alors interrompu. Sur d'autres modèles, le démarreur pousse la moto vers l'avant si une vitesse est enclenchée. Par mesure de sécurité, contrôlez donc brièvement si le ralenti est réellement enclenché. 

Certains systèmes d'allumage sont très égoïstes en ce qui concerne la puissance de la batterie. Si celle-ci est ne serait-ce qu'un peu fatiguée ou si elle doit alimenter d'autres consommateurs (phares, poignées chauffantes, etc.) en même temps, il est possible que l'étincelle d'allumage produite soit trop faible pour le moteur froid. Arrêtez donc tous les autres consommateurs pour démarrer la moto. 

Allumez brièvement votre phare et contrôlez si l'éclairage est faible ou interrompu lorsque vous remuez la clé de contact. Pulvérisez alors un peu de spray pour barillet à l'intérieur du contact. Souvent, le problème est alors résolu. Sinon, il se peut que vous ayez besoin d'un nouveau contacteur de démarrage.

« J'entends des clapotis dans le réservoir, ce qui signifie qu'il y a suffisamment d'essence. » Cette affirmation peut être vraie, mais pas nécessairement. La plupart des réservoirs ont un renfoncement en forme de tunnel au milieu pour faire de la place aux tubes de cadre, aux caissons de filtre à air ou encore à d'autres composants. D'un côté se trouve le robinet d'essence et c'est précisément de ce côté du tunnel qu'il peut y avoir des reflux. L'essence clapote effectivement de l'autre côté du réservoir, mais elle ne passe pas le tunnel. 

Parfois, il suffit de pencher nettement la moto sur le côté (du côté du robinet d'essence – attention au poids du véhicule !) pour pouvoir utiliser les derniers restes de carburant avant de repasser à la pompe.

Il peut arriver que vous soyez parvenu à destination avec les toutes dernières gouttes d'essence. Vous avez pu couper le contact avant que le moteur ne s'arrête, vous veniez d'arriver en fin de compte. Mais lorsque vous redémarrez le lendemain matin, rien ne va plus. Peut-être parvenez-vous encore à faire toussoter timidement votre moto, puis plus rien. Il vous suffit alors de passer en mode « réserve ».

Sans dispositif de démarrage à froid, votre moteur froid ne démarrera pas. En particulier lorsque le starter du guidon est actionné via un câble de commande, il est possible que celui-ci se coince ou s'allonge, empêchant le fonctionnement du starter. 

En cas de doute, suivez le câble du guidon vers le carburateur et vérifiez si le starter est actionné correctement. Si le câble est coincé, lubrifiez-le une fois soigneusement. Si vous êtes pressé, un peu d'huile dégrippante permet souvent de résoudre le problème. Si le câble est trop allongé ou déchiré, vous devez le remplacer.

Une grosse bulle d'air dans le filtre à essence extérieur peut interrompre le flux d'essence vers le carburateur. Pour évacuer l'air, il vous suffit de ne desserrer la durite côté carburateur du filtre que très légèrement, le robinet d'essence étant ouvert (avec des robinets à dépression, mettez-les en position « PRI »). Refixez ensuite rapidement la durite sur le filtre pour éviter que trop d'essence ne soit expulsée. Dans la mesure du possible, évitez tout contact de la peau avec l'essence. 

Une pliure dans la durite d'essence peut également bloquer le passage du carburant vers le moteur. C'est pourquoi vous devez enrouler la durite d'essence sur des rayons suffisamment larges. Lorsque ceci n'est pas possible, il peut suffire de passer la durite à travers un ressort en spirale.

Lors de l'évaporation de l'essence dans le carburateur, un effet de refroidissement par évaporation se produit, absorbant la chaleur des alentours. Lorsque l'humidité relative de l'air est élevée et que les températures ne sont que très légèrement au-dessus de 0 °C, il arrive de temps en temps que le carburateur gèle. Dans ce cas, deux possibilités : soit le moteur ne démarre plus, soit il s'arrête rapidement. La chaleur aide à résoudre ce problème, ainsi qu'un peu d'additif pour carburant, comme un nettoyant pour système de carburant à utiliser à titre préventif.

Reniflez brièvement le contenu de votre réservoir. Est-ce que ça sent le diesel ? Si oui, préférez un autre moyen de transport pour vous rendre à vos rendez-vous, car la vidange de votre réservoir et de la cuve à niveau constant du carburateur prendra du temps. 

Si notre liste des points à contrôler ne vous a pas encore permis de résoudre le problème, prévoyez beaucoup de temps pour effectuer le contrôle détaillé de l'allumage et du carburateur. Pour en savoir plus, veuillez consulter la partie 2 de notre aide au démarrage...